L’hiver arrive avec son mauvais temps, ses froidures, ses virus, son manque de luminosité. La période actuelle, anxiogène, incite à se protéger pendant cette saison. C’est le moment de mieux manger et prendre soin de soi. Je vous conseille de lire sur ce site les articles sur les antioxydants naturels et sur l’intérêt de consommer des légumes et des fruits. A cela s’ajoute l’intérêt d’une petite détoxication, de la prise d’échinacée et de vitamine D.
Drainage et Détoxication
Fatigue, foie paresseux, douleurs articulaires, mauvaise haleine, problèmes de peau, rétention d’eau, métaux lourds, la vie moderne contribue à déséquilibrer notre alimentation et cela a des conséquences sur la santé. Le foie a les capacités de traiter les déchets. Il est comme le filtre d’une hotte aspirante. Chez certaines personnes, lorsque l’alimentation est déséquilibrée, grasse, riche en alcool, pauvre en vitamines et minéraux, les émonctoires ne parviennent plus à gérer une trop grande quantité de déchets et les substances toxiques perdurent dans l’organisme, pénètrent dans les cellules et perturbent les rouages biologiques. Plus vulnérable, le système immunitaire risque de s’affaiblir et d’exposer le sujet à divers maux et infections. Il est donc intéressant de supplémenter l’organisme afin de soutenir le fonctionnement des organes de détoxication.
Les produits utilisés dans les cocktails : desmodium, taurine, L-Glutamine, chardon Marie, artichaut, spiruline, Acide Alpha Lipoïque, Acétyl Cysteine, glycine, curcuma, romarin, vitamine C, magnésium, vitamine E, zinc, cuivre, manganèse, Sélénium, poivre
Echinacée
L’échinacée est une plante médicinale très complexe qui contient plusieurs familles de molécules actives. De tous ses constituants actifs, les plus puissants sont les alkylamides. L’échinacée a divers effets thérapeutiques utiles pour prévenir et traiter les rhumes et grippes.
· Anti-inflammatoire
· Immunomodulatrice
· Antivirale
· Antibactérienne
Ces effets combinés expliquent pourquoi l’échinacée peut prévenir les rhumes et grippes et réduire l’intensité et la durée des symptômes. Lorsqu’il est infecté par un virus respiratoire, le système immunitaire a deux types de réaction :
· Soit il attaque le virus de façon silencieuse en générant des cytokines antivirales (interféron gamma IFN-γ) et anti-inflammatoires (MCP-1 et IL-8). Dans ce cas, l’infection est asymptomatique.
· Soit le système immunitaire sort toute son armada et attaque en force. Les globules blancs génèrent alors des cytokines pro-inflammatoires (les interleukines IL-1 bêta, IL-6, IL-8 et le TNF-alpha) qui augmentent l’apport sanguin et mobilisent les autres agents immunitaires.
L’inflammation qui en résulte est responsable des symptômes que l’on connait bien: mal de gorge, congestion et écoulement nasal, céphalée, toux, malaise et frisson.
Un des intérêts majeurs de l’échinacée est sa capacité de moduler la réponse immunitaire en diminuant l’expression des cytokines inflammatoires et en augmentant l’expression des cytokines antivirales et anti-inflammatoires. Ainsi, elle augmente la capacité du système immunitaire à se défendre contre les virus et autres intrus tout en réduisant les symptômes de cette défense sur le corps.
Vitamine D et virus
Le rôle bénéfique de la vitamine D sur la prévention de l’infection par le Covid et ses formes graves a été suggéré par de nombreuses publications.
Après 2 années de circulation virale, le Covid a infecté des millions de personnes dans le monde, faisant des centaines de milliers de morts, en particulier chez les personnes âgées, fragiles et celles atteintes de maladies chroniques. En l’absence de traitement curatif efficace et accessible à ce jour contre le Covid-19, recourir à des molécules déjà existantes pourrait aider à contrôler la pandémie. Le rôle bénéfique potentiel de la vitamine D est discuté dans de nombreuses publications et il est bon de préciser les données actuellement disponibles dans la littérature biomédicale sur ce sujet, et d’en tirer des messages clairs et pragmatiques vis-à-vis de l’intérêt d’assurer un statut satisfaisant en vitamine D dans la population générale dans ce contexte de pandémie.
La carence en vitamine D, définie par une concentration circulante de 25-hydroxyvitamine D inférieure à 12 ng/mL (ou 30 nmol/L), et l’insuffisance en vitamine D, définie par une concentration circulante entre 12 et 20 ng/mL (ou 50 nmol/L), peuvent affecter le système immunitaire. En effet, la vitamine D stimule d’une part l’expression et la sécrétion des peptides antimicrobiens par les monocytes/macrophages, ce qui participe aux défenses des muqueuses, mais aussi la synthèse de cytokines anti-inflammatoires tout en inhibant la synthèse de cytokines pro-inflammatoires.
Plusieurs études observationnelles ont rapporté une association entre les concentrations circulantes basses de 25(OH)D et le risque d’infections respiratoires aiguës, dont la grippe. De plus, des méta-analyses récentes d’essais randomisés contrôlés rapportent un effet protecteur de la supplémentation en vitamine D sur les infections des voies respiratoires en particulier chez les sujets carencés en vitamine D qui recevaient une supplémentation quotidienne ou hebdomadaire.
Concernant le Covid, les premiers rapports montrent que la concentration circulante de 25(OH)D est plus basse chez les adultes infectés que chez les autres. Dans une étude portant sur 46 pays l’existence d’une insuffisance en vitamine D semble précéder la survenue incidente de la maladie.
Une étude norvégienne (Koronastudien.no), montre que les consommateurs réguliers d’huile de foie de morue sont moins à risque d’être infectés par le SARS-CoV-2. Les effets positifs connus de la vitamine D sur le système immunitaire soulèvent l’hypothèse que les personnes ayant un statut satisfaisant en vitamine D sont mieux armées pour ne pas développer la maladie.
Si la Covid-19 n’entraîne généralement que des symptômes bénins, elle peut aussi progresser vers une réaction inflammatoire incontrôlée, appelée « orage cytokinique ». La conséquence est un état pro-inflammatoire associé à de graves lésions tissulaires, contribuant aux formes graves de Covid-19 et notamment à la survenue d’un syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA), souvent fatal. On sait à présent que les personnes âgées et celles ayant des comorbidités, telles que l’hypertension artérielle, le diabète ou l’obésité, sont plus à risque de développer une forme grave de Covid-19.
On notera également que les principaux facteurs de risque de carence en vitamine D (l’âge avancé, l’obésité, ou les maladies chroniques) sont très semblables aux facteurs de risque de formes graves de Covid-19. La carence en vitamine D est très facilement modifiable par une simple supplémentation.Cette dernière est une mesure simple, efficace, sans danger, peu coûteuse et remboursée par l’Assurance maladie. Elle a des bénéfices au-delà de la Covid-19 en favorisant, entre autres, la santé osseuse et neuromusculaire et en étant associé à une amélioration du pronostic dans certains cancers. Plusieurs sociétés savantes et groupes d’experts nationaux et internationaux ont déjà publié des avis recommandant la supplémentation en vitamine D dans le contexte de l’épidémie Covid-19.28-31 Les gouvernements britannique et écossais ont de leur côté prévu de fournir de la vitamine D à titre préventif à plusieurs millions de personnes fragiles.
Les études les plus solides méthodologiquement indiquent que des apports de1 200 UI/j sont nécessaires pour cela, ce qui, en l’absence de formes pharmaceutiques de vitamine D adaptées à une prise journalière simple, pourrait être remplacé par une prise de 50 000 UI de vitamine D3 par mois. Le double de cette dose devrait être prescrit aux sujets obèses.
Cette attitude correspond en fait à respecter la recommandation (hors Covid-19) de maintenir un statut vitaminique D satisfaisant dans la population générale.
La crainte de lithiase rénale liée à la prescription de vitamine D sans dosage préalable (et donc sans confirmation de la carence en vitamine D) peut être rassurée par les résultats des grands essais cliniques récents contrôlés contre placebo qui ont clairement montré qu’il n’y avait pas eu d’augmentation des lithiases rénales chez plusieurs dizaines de milliers d’individus non carencés en vitamine D
Chez certains patients en « fragilité osseuse », des patients insuffisants rénaux chroniques avec débit de filtration glomérulaire (DFG) < à 45 mL/min/1, patients ayant une malabsorption ou en post-chirurgie bariatrique de type bypass, la concentration-cible se situe entre 30 et 60 ng/mL.