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Est-il possible d’augmenter ses défenses immunitaires ?

La crise actuelle du Coronavirus et le confinement qu’elle a entraîné avec le nombre d’hospitalisations en réanimation et , hélas, le nombre de décès, doit nous faire réfléchir sur nos défenses immunitaires face à la maladie. Comment notre corps se protège-t-il face à l’agression? Notre corps est constitué de millions de cellules qui se regroupent pour former des fonctions biologiques. Au fur et à mesure que ces cellules vieillissent, elles meurent et sont remplacées par de nouvelles cellules qui permettent au corps de fonctionner. La reproduction cellulaire est contrôlée par des gènes qui sont présents dans toutes les cellules et qui forment les éléments de base de l’hérédité.

Les lymphocytes sont des globules blancs qui aident le corps à lutter contre les infections. Ils sont fabriqués dans la moelle osseuse, la rate et les ganglions lymphatiques, puis circulent dans les vaisseaux sanguins et lymphatiques. Les lymphocytes identifient les cellules étrangères et agissent rapidement pour les détruire. Les lymphocytes sont des globules blancs vitaux pour notre immunité. Ils représentent 20 à 40 % du total des globules blancs.
Il existe deux types principaux de lymphocytes : les lymphocytes B et les lymphocytes T. Arrivés à maturation, les lymphocytes B se transforment en cellules, les cellules plasmocytes, et fabriquent des protéines particulières, les anticorps, qui circulent dans le sang et agissent contre les toxines, les bactéries, et certaines cellules cancéreuses. On peut comparer le mode d’action des anticorps à celui de missiles biologiques à tête chercheuse, programmés pour attaquer uniquement les cellules dont la surface abrite l’antigène spécifique pris pour cible. Le corps peut alors identifier et éradiquer les substances étrangères. Toutefois, certains agents attaquants peuvent échapper aux lymphocytes B en se développant à l’intérieur même des cellules de l’organisme. C’est alors qu’interviennent les lymphocytes T. Ils reconnaissent quand les cellules du corps ont été infectées et les détruisent directement.

Les lymphocytes T aident le corps à lutter contre les infections virales et détruisent les cellules cancéreuses ou anormales.

Quand un agent attaquant est détruit, les lymphocytes B et les lymphocytes T qui ont survécu se transforment en groupe de cellules mémoires qui “montent la garde” dans les ganglions lymphatiques et seront réactivées en cas de second contact avec un antigène donné. Ces cellules « mémoire » peuvent être comparées à des gardes qui sont toujours sur le qui-vive pour empêcher tout agent attaquant spécifique de prendre le contrôle du corps.

“Quel est le rêve de toute cellule? : devenir deux cellules”, c‘est ce que disait notre célèbre prix Nobel François Jacob. Il résumait ainsi en quelque sorte le but du vivant. Nulle cellule mieux que le lymphocyte T ne répond sans doute à cet adage. Grossir et se diviser le plus vite et le plus efficacement possible, voilà en effet son objectif quand il identifie l’intrus contre lequel il a été programmé. En effet, un des buts majeurs de la réponse immune est l’amplification clonale, processus par lequel quelques « guerriers » isolés vont donner naissance à une véritable armée.

Dès notre naissance, nous sommes en proie aux attaques de germes, polluants et toxines qui essayent de détruire ou de prendre le contrôle de notre corps. La menace vient non seulement de l’extérieur mais également de l’intérieur. Quand les cellules se divisent, il peut arriver que des erreurs surviennent au niveau des gènes. Ces erreurs, appelées mutations, produisent une cellule anormale qui ne fonctionne pas correctement. Normalement, le corps est capable de détruire ces cellules, mais, quand nos défenses naturelles n’agissent plus, les cellules « anormales » grossissent. On parle alors de cancer quand une cellule se multiplie de façon incontrôlée et que les défenses naturelles de l’organisme ne sont plus en mesure de les détruire. Ces cellules anormales s’accumulent et finissent par former des masses appelées tumeurs.

Malgré les attaques externes et internes répétées, la plupart des gens demeurent en bonne santé pendant la majorité de leur vie. Quand on tombe malade, c’est généralement temporaire et on est capable de guérir en un temps relativement court. Notre capacité à résister aux attaques extérieures et aux mutations internes dépend largement de notre système immunitaire.

Le système immunitaire est un ensemble de cellules, tissus et organes dont la fonction est d’identifier, maîtriser et détruire les particules étrangères tels que les bactéries ou les virus ainsi que les cellules « anormales », avant qu’elles n’affectent notre organisme. On pourrait comparer le système immunitaire à une armée en état d’alerte permanent dont la mission serait de protéger notre corps. Normalement, le système immunitaire identifie les particules étrangères et les cellules anormales ou cancéreuses grâce à des protéines, appelées antigènes, qui sont présentes sur la surface de toutes les cellules, qu’elles soient saines ou malignes.

En cas d’attaque, des récepteurs spéciaux (ou anticorps) produits ou situés sur les cellules immunitaires viennent se lier à ces antigènes. De même qu’une serrure ne marche qu’avec une seule clé, chaque anticorps se fixe de manière spécifique sur un seul type d’antigène. Quand un antigène et une cellule immunitaire sont liés, la réponse immunitaire s’enclenche et le corps réagit pour détruire, rejeter ou repousser les particules étrangères ou les cellules anormales.

Le taux de lymphocytes considéré comme normal varie entre 1000 et 4000 cellules /mm3. Ainsi, des mesures doivent être prises pour augmenter leur nombre et pour prévenir les éventuelles conséquences provoquées par un taux de leucocytes trop faible.

Un taux de lymphocytes bas peut être dû à diverses causes telles que :

·         Virus

·         Anémie aplasique

·         Anomalies de la moelle osseuse

·         Syndrome de Guillain-Barré

·         Sclérose en plaques

·         Polyarthrite rhumatoïde

·         Maladie cancéreuse

·         Médicaments, chimiothérapie

C’est pourquoi, si des valeurs inférieures à la normale apparaissent dans vos analyses de sang, votre médecin va chercher le plus rapidement possible la cause du problème.

Outre les recommandations médicales, les mesures d’hygiènes concernant l’effet barrière et les éventuels traitements médicamenteux prescris par votre médecin, il existe quelques conseils nutritionnels qui peuvent vous aider à augmenter le taux de lymphocytes. En effet, au travers de l’alimentation, certains aliments aident à augmenter le nombre de globules blancs présents dans le sang. On ne le sait pas forcément ou on l’oublie souvent: il existe une grande relation entre l’état nutritionnel et la santé, aussi bien pour prévenir les maladies comme le diabète et l’obésité mais aussi pour lutter contre la maladie. Ainsi, il est fortement conseillé d’intégrer à votre alimentation les aliments suivants :

·         Aliments riches en vitamine C : agrumes (oranges, mandarines, pamplemousses, citrons, etc.), kiwi, fraises, poivron rouge, brocoli et autres légumes verts…La vitamine C joue un rôle protecteur, ainsi que les fibres que ces aliments contiennent.

·         Aliments contenant du zinc : huîtres, chocolat noir, fruits secs, foie, etc. car le zinc est un minéral qui contribue à augmenter le taux de lymphocytes présents dans le corps, il contribue à la synthèse normale de l’ADN.

·         Viandes : toutes les viandes, aussi bien rouges que blanches permettent d’augmenter le nombre de globules blancs présents dans l’organisme car elles sont riches en protéines et en zinc. La viande est riche également en vitamine B12 et cette dernière, associée à la vitamine B9 (folates) des légumes frais et secs, contribue au fonctionnement normal du système immunitaire.

·         Aliments contenant des oméga-3 : ces acides gras essentiels aident à augmenter le taux de leucocytes et donc de lymphocytes. Parmi eux, on retrouve les poissons gras, l’huile de colza et les fruits secs. (voir article sur les aliments riches en oméga 3). Ces acides gras sont dits essentiels ou indispensables car ils ne peuvent être synthétisés par l’organisme, ils doivent donc être apportés par l’alimentation

·         Bactéries probiotiques : elles sont parfaites pour renforcer le système immunitaire, vous les trouvez dans les yaourts au bifidus, le kéfir ou sous forme de gélules ou de sachets.

On peut ajouter aussi que pour augmenter son taux de lymphocytes, il est conseillé de suivre un mode de vie sain, à savoir :

·        Pratiquer régulièrement une activité physique, que ce soit par le biais d’un sport en particulier, ou dans une salle de sport, en marchant au quotidien, etc. Le sport permet d’augmenter les défenses.

·         Arrêter de fumer impérativement! Quand on voit l’importance de la fonction respiratoire et la lutte effectuée par les réanimateurs pour sauver celle-ci dans le COVID-19, il est idiot de continuer à s’intoxiquer!

·         Éviter les situations de tension et de stress, et adoptez des techniques de relaxation comme le yoga ou la méditation pour vous détendre.

COVID-19 : trop de cytokines et plus assez de lymphocytes T

Une nouvelle étude revient sur l’une des caractéristiques les plus frappantes de COVID-19 : cette réponse immunitaire violente qui peut se déclencher, brusquement, dans les cas les plus sévères. Cette explosion (ou tempête) de cytokines qui endommage les poumons et d’autres organes, et qui peut être fatale. Une équipe chinoise de l’université de Wuhan apporte une nouvelle compréhension de la façon dont le nouveau coronavirus SARS-CoV-2 affecte l’hôte et suggère de nouvelles options pour amortir le choc. L’étude caractérise en effet la maladie par deux phénomènes majeurs, les tempêtes de cytokines et le faible nombre de lymphocytes T, ce qui apporte de nouveaux indices pour traiter le COVID-19. En synthèse, l’équipe chinoise montre que cette forte réponse immunitaire inflammatoire peut entraîner l’épuisement des cellules T, leur nombre, ce qui accroît la sévérité de la maladie, le risque de complications et ce qui prédispose les patients au risque d’infection secondaire.
Les chercheurs chinois ont constaté et identifié un nombre particulièrement faible de cellules T, un type de globule blanc qui joue un rôle crucial dans la réponse immunitaire chez les patients très malades.

Le nombre de cellules T est négativement corrélé avec la sévérité, et la concentration élevée de cytokines -une protéine qui aide normalement à lutter contre l’infection l’est positivement. C’’est bien l’excès de cytokines qui déclencher cette réponse inflammatoire excessive connue sous le nom de tempête de cytokines, et qui induit ces protéines à attaquer les cellules saines.

Le coronavirus n’attaquerait donc pas directement les cellules T, mais déclencherait plutôt cette libération incontrôlée de cytokines, qui conduit à l’épuisement des cellules T et aux complications sévères de COVID-19. Des études ont suggèré aux cliniciens l’intérêt « d’accorder plus d’attention au nombre de lymphocytes T et à leur fonction, plutôt qu’à la fonction respiratoire des patients ».

Compte tenu du rôle central des cellules T dans la réponse contre les infections virales, en particulier au stade précoce où les anticorps ne sont pas encore stimulés, les cellules T apparaissent en effet comme une cible clé. Dans une étude, sur 499 patients atteints de COVID-19, 76% avaient des niveaux de lymphocytes T anormalement bas. Les patients en soins intensifs avaient un nombre de cellules T encore plus faible, tout comme les patients les plus âgés. Les cellules T analysées semblaient épuisées et dysfonctionner.

Les chercheurs vont maintenant travailler à identifier les sous-populations de cellules T « clés » dans l’évolution de maladie et les médicaments, dont les antiviraux, capables de renforcer leur fonction.

En attendant, cette recherche nous en apprend beaucoup sur la manière dont le nouveau coronavirus attaque l’hôte et détourne son système immunitaire.

Sources:

  • Santé log.com 2/05/2020
  • Frontiers of immunology 01 May 2020 Full reduction and functional exhaution of T cells in patients with coronavirus disease 2019

 

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