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Boissons alcoolisées, régimes et prise de poids

Dans un pays comme la France, gros producteur de vin et grand exportateur, la position des uns et des autres par rapport à l’alcool est empreinte de passions. La viticulture est un art, un vrai métier, une passion, un savoir-faire et cela fait partie du patrimoine national. Cela dit, en nutrition comme en médecine, c’est la dose qui fait le poison et la consommation d’alcool  peut être préjudiciable à la santé et doit d’être raisonnable et contrôlée.

Les teneurs moyennes en alcool

La teneur en alcool des boissons dites alcoolisées est variable. Ces boissons ne contiennent pas la même quantité d’alcool. On en distingue plusieurs groupes de “boissons alcoolisées”: les boissons fermentées (bières, vins, cidres), les apéritifs (Porto, Pineau…), les boissons distillées (Whisky, rhum, eaux de vie, gin, vodka) et les liqueurs (Grand Marnier, liqueurs de framboises, de noix)

La composition et le degré d’alcool sont très différents selon les produits. L’alcool présent dans ces boissons a une densité de 0,8, ce qui signifie que une boisson à 12 degrés contient 100 g d’alcool pur par litre ou encore à 10 degrés : 80 g d’alcool pur par litre.

 

Boissons degré d’alcool indiqué Quantité d’alcool en g/litre
Bières 3 à  8 24 à 64
Cidre doux 3 à 5 24 à 40
Cidre brut 5 à 6 40 à 48
Vin rouge et blanc 10 à 13 80 à 104
Champagne 10 à 12 80 à 96
Apéritif à base de vin 12 à 24 96 à  192
Boissons Distillées 45 330
Pastis 45 330
Liqueurs 25 à 40 200 à 300

 

Equivalences en alcool:

Un ballon de rouge ou de blanc (10 cl) à 12° = 10g d’alcool

= une dose de pastis à 45° (2,5 cl)

= une dose de whisky à 45° (2,5 cl)

= une coupe ou une flûte de champagne à 12° (10 cl)

= un verre d’apéritif à base de vin (7 cl) à 18°

= un demi de bière à 5° (25 cl)

 

Le métabolisme de l’alcool:

L’alcoolémie  c’est la quantité d’alcool par litre de sang qui s’exprime en grammes par litre. Après la prise de boisson alcoolisée, l’alcoolémie augmente rapidement. Elle atteint son maximum environ au bout d’une heure si la boisson est prise au cours du repas, une demi-heure  si elle est consommée à jeun. L’élimination de l’alcool est ensuite beaucoup plus longue. Chaque heure, l’alcoolémie baisse d’environ 0,15 g/litre. Le métabolisme de l’alcool se fait essentiellement (95%) au niveau du foie par l’intermédiaire d’une enzyme – l’alcool deshydrogénase – selon un mode d’action très « sophistiqué » .

 

Idées reçues sur l’alcool, le vrai et le faux:

Les idées reçues, les “on dit” circulent beaucoup en matière de relation à l’alcool. Nous avons tenté de les répertorier pour vous:

L’alcool stimule le cerveau

Non. Boire de l’alcool donne l’illusion d’être plus « brillant » qu’à l’accoutumée par son action désinhibante. En fait, c’est le contraire qui se passe, après une phase d’excitation et d’euphorie, l’alcool ralentit l’activité cérébrale, entraîne des difficultés de concentration, ralentit les réflexes et, donc, amoindrit la vigilance. Cela augmente la prise de risques et rend dangereuse la conduite automobile.

L’alcool réchauffe

Non. L’alcool ne réchauffe pas. Lorsqu’on boit de l’alcool, on ressent une impression de chaleur due à la dilatation des vaisseaux sanguins de la peau. Le visage devient rouge, voire congestionné ! Mais en réalité, la chaleur reste en surface et le corps, lui, se refroidit.

On tient mieux l’alcool si on boit régulièrement

Non. On en perçoit moins les effets, ce qui fait dire à certaines personnes : « moi, je résiste bien à l’alcool ». Ce n’est qu’une illusion, car la quantité d’alcool reste la même dans le corps. Ce sont souvent des alcoolisations de « convivialité », sans ivresse apparente qui peuvent conduire à un passage insidieux et progressif à une véritable dépendance qui signe un alcoolisme devenant chronique.

Pour “dessouler”, rien ne vaut un café noir bien fort

Non. Dans le meilleur des cas, le café réveille la personne qui a trop bu d’alcool. Mais il faudra, de toute façon, plusieurs heures pour éliminer tout l’alcool consommé.

Une cuillerée d’huile d’olive atténue les effets de l’alcool

Non.  L’’huile d’olive a la réputation de ralentir considérablement le passage de l’alcool dans le sang. Cela n’a jamais été prouvé scientifiquement et même si l’on tapisse la muqueuse de l’estomac avec l’huile avant le repas, c’est la quantité d’alcool réellement absorbé qui compte. Cependant, manger gras quand on prend de l’alcool ralentit la vidange de l’estomac et l’alcool passe moins vite dans le sang.

L’alcool empêche de maigrir

Oui. Dans la mesure où il apporte 7 calories par gramme, soit une centaine de calories pour un verre (voir tableau d’équivalences plus haut). Ses calories s’ajouteront à celles des autres aliments. Le métabolisme de l’alcool est très long (plusieurs dizaines d’heures) et pendant ce laps de temps, la lipolyse (utilisation des graisses du corps) sera freinée et vous maigrirez 20 à 30% moins vite. L’alcool entraîne une augmentation des triglycérides (graisses dans le sang) et une diminution de la sensibilité à l’insuline.

Un litre de bière blonde standard correspond à l’absorption de 520 Kcal, un litre de vin rouge à 10° (le gros rouge qui tache !..) à 568 Kcal !

Certains vont dire “certains alcooliques sont minces”: en fait, si la quantité d’alcool ingérée est très importante, le métabolisme de l’alcool n’est alors plus le même et utilise des voies alternatives. En parallèle, dans ces moments là, on note souvent une réduction globale des prises alimentaires et donc de l’apport énergétique..

L’alcool fait fondre les graisses 

Non.  C’est le contraire, il ne faut pas compter sur lui pour empêcher la prise de poids : les calories alcool (un gramme d’alcool apporte 7 calories) se transforment en graisses quoi que l’on fasse, même si on saute à la corde pendant une heure. Un verre de vin à 12° (150 ml) apporte 105 calories (et 3 verres 315 !)

Noyé dans l’eau, l’alcool est moins nocif

Non. Bien sûr que non, avec ou sans eau, seule la quantité d’alcool ingérée compte.

L’alcool améliore les performances sexuelles

Non. Si l’alcool à petite dose désinhibe et donne confiance en soi, à forte dose il réduit la libido et on risque plutôt de s’endormir avant de commencer les préliminaires de l’acte sexuel !

L’alcool consommé au repas a moins d’effet sur l’organisme

Oui. C’est vrai, les aliments solides et notamment les graisses retardent la digestion de l’alcool et freinent ainsi son passage dans le sang. Mais si l’alcool est digéré moins vite, il reste plus longtemps dans l’organisme et, in fine, son devenir est le même. Et, comme nous l’avons déjà vu, c’est la quantité d’alcool qui est importante.

Certaines populations supportent moins bien l’alcool que d’autres

Oui. Près de 50% des asiatiques (Japon, Chine, Corée) et les aborigènes d’Australie sont sujets à des réactions indésirables après ingestion d’alcool. Cela est dû à une anomalie génétique. . L’alcool (l’éthanol) est normalement pris en charge au niveau du foie par l’ADH  (alcooldéshydrogénase). Dans ces populations, cette enzyme est inactive et donc incapable de métaboliser l’alcool qui s’accumule dans le sang. Lorsque ces populations boivent de l’alcool, elles s’exposent à des conséquences graves pour leur santé (cela commence par des bouffées de chaleur, des migraines mais surtout par des risques accrus de cancers).

Ceci pourrait expliquer peut-être l’usage du thé comme boisson au cours des repas ! Mais pour autant, les asiatiques ne semblent pas prêts à arrêter la bière et le saké…

A noter : ce sont nos gènes qui déterminent (codent) nos enzymes : des variations dans ces gènes provoquent chez les individus des variations sur leurs enzymes

Les hommes et les femmes sont inégaux devant l’alcool

Oui. C’est vrai, la concentration d’alcool dans le sang s’accroît plus rapidement chez les femmes et dans des proportions plus importantes, car l’élimination de celui-ci est plus lente. A consommation égale, les dommages physiques et psychologiques sont plus importants que chez les hommes. Les femmes développent davantage de pathologies, notamment hépatiques. On peut dire qu’il y a danger à partir du moment où l’on boit pour se donner du courage ou tout simplement pour se sentir mieux (Chez les femmes, en effet, l’alcoolisation est davantage solitaire et s’inscrit dans un contexte anxieux et/ou dépressif). Le délai d’apparition d’une cirrhose hépatique est de 15 ans en moyenne chez l’homme, mais dix ans seulement chez la femme. De même, les complications neurologiques sont plus fréquentes chez les femmes, alors particulièrement exposées aux risques d’ostéoporose et de chutes.

Les  boissons alcoolisées bues modérément sont bonnes pour le cœur

Non. Difficile de soutenir cette thèse. Une étude  (Naimi TS et coll.) parue dans l’American Journal of Preventive Medecine en mai 2005 (impliquant plus de 250 000 Américains) conclut qu’il serait erroné d’attribuer à l’alcool l’effet protecteur observé sur les troubles cardiovasculaires. Selon les chercheurs, cet effet proviendrait bien plus des habitudes de vie (alimentation équilibrée, exercice physique) des personnes qui boivent modérément que de la consommation d’alcool elle-même. Par ailleurs, une étude anglaise parue également en mai 2005 indique qu’il est imprudent de fixer un seuil acceptable d’alcool à consommer pour atteindre une protection cardiovasculaire (Emberson JR et coll. American Journal of Epidemiology).

Les boissons alcoolisées augmentent le risque des cancers

Oui. L’alcool est un facteur de risque de cancers de la cavité buccale, du larynx, du pharynx, de l’œsophage, du colon-rectum, du sein et du foie (pouvant être secondaires à une cirrhose) : 16000 morts par cancer sont liées à l’alcool chaque année en France (statistiques 1999). Le risque est 4 fois plus élevé au delà de 200g d’alcool par jour, soit 2 litres de vin. L’alcool irrite la muqueuse de l’œsophage d’où un processus continuel d’ulcération et cicatrisation favorisant l’apparition de cellules cancéreuses. En France, 90% des cancers de l’œsophage (5000 nouveaux cas par an !) sont dus à l’alcool et au tabac. D’autres facteurs rentrent aussi en ligne de compte et augmentent le risque : l’existence d’un reflux gastro-oesophagien et l’ingestion de boissons trop chaudes. L’alcool est aussi le principal destructeur de vitamines antioxydantes qui jouent un rôle vraisemblablement protecteur dans la genèse des cancers. Cela devrait inciter les alcooliques à avoir une alimentation équilibrée riche en vitamines, ce qui est rarement le cas.

La femme enceinte peut boire un petit verre d’alcool à l’occasion !

Non. L’alcool est nocif, même à petites doses, pour le bébé car il freine son développement. L’alcool, comme de nombreuses substances, traverse le placenta, pour passer de la circulation sanguine de la mère à celle de l’enfant. L’absorption de boissons alcoolisées  est donc déconseillée pendant la grossesse car celles-ci sont préjudiciables au système nerveux et aux autres tissus du foetus en développement. Selon l’INSERM, de 700 à 2000 enfants, sur les 750 00 naissances de chaque année, peuvent être concernés, avec une incidence plus élevée à l’île de la Réunion, dans le Nord Pas de Calais et la Bretagne.

Les risques sont majeurs au cours du premier trimestre de la grossesse, lorsque les organes sont en formation. Enfin, si la mère est alcoolique, les conséquences peuvent se traduire par une fausse couche ou un syndrome d’alcoolisme foetal associant différentes malformations congénitales.

L’alcool est contre-indiqué avec certains médicaments

Oui. L’alcool doit être évité lorsqu’on prend des médicaments qui réduisent la vigilance : tranquillisants, anxiolytiques de type benzodiazépines, analgésiques avec codéine ou neuroleptiques, antidépresseurs et certains médicaments antiallergiques. Car le mélange diminue les réflexes, provoque de la somnolence d’où un risque accru lors de la conduite automobile ou de machines.

En outre, l’alcool et les anti-inflammatoires y compris certains antalgiques (aspirine par exemple) peuvent aussi faire mauvais ménage et provoquer reflux acides et brûlures d’estomac.

A noter : il faut toujours bien lire les notices des médicaments

Boire un apéritif régulièrement cela  ne fait pas de mal

Hélas non ! Surtout lorsqu’on a l’habitude d’en prendre régulièrement, accompagné en plus de biscuits salés et de chips qui alourdissent sérieusement la note calorique.

Lors d’un repas convivial entre amis, une coupe de champagne ou un verre du vin qui sera servi au repas sera bien préférable à un Kir par exemple (vin blanc + crème de cassis). En effet, l’addition de sucre à une boisson fait grimper la glycémie et provoque ensuite une hypoglycémie réactionnelle. Cela permet aussi un stockage plus facile des graisses saturées des biscuits apéritif, avec donc un effet négatif sur la santé notamment cardio-vasculaire.

Boire de la la bière favorise la montée de lait

Non. Son effet « galactogène » n’a jamais été prouvé. Une femme qui allaite doit boire  un à deux litres de boissons par jour. On conseille encore souvent de boire tous les jours une petite bouteille de bière car la bière contient plus de 90% d’eau. Oui, mais il ne faut pas sous-estimer sa  teneur relativement élevée en alcool (24 à 64 g par litre) qui passe directement dans le lait maternel et  est donc absorbé par l’enfant. Et si l’on trouve des vitamines du groupe B dans la bière -et surtout dans la bière brune- on en trouve  bien plus ailleurs dans les céréales le pain complet, les légumes etc.

Une coupe de champagne apporte moins d’alcool qu’un verre de vin

Non. Même une boisson avec des bulles, qui paraît plus « diluée » que le vin, comme une coupe de champagne apporte en moyenne 10 g d’alcool pur, soit autant qu’un ballon  de vin de même contenance. A consommer donc avec modération.

Les « mix » sodas-alcool ou jus de fruits-alcool sont meilleurs pour la santé que le vin

Non. Définitivement non. Les « Pré-mix» et autres faux amis (à savoir drinks et alcopops) ne sont rien d’autre qu’une version alcoolisée des «soft drinks».
Ces mélanges sont très trompeurs : à base de bière, de vodka, de gin ou de rhum et additionnés de jus de fruits et de sucre, ils n’ont plus le goût de l’alcool et se boivent facilement. Tout aussi attractifs et peut-être plus à risques sont les « alcopops », mélanges de divers alcools (bières et vodkas ou alcools et arômes), ils permettent aux adolescents de s’habituer  au goût de l’alcool sans s’en rendre compte et d’en devenir dépendants. Les enquêtes existantes permettent de cerner les spécificités de la consommation d’alcool chez les jeunes : les consommations quotidiennes sont rares, mais  interviennent surtout le week-end ou lors d’occasions spéciales (fêtes, anniversaires…) et mènent plus souvent à l’ivresse que chez les adultes. Le terme « binge drinking » (consommation excessive occasionnelle) résume bien ces comportements.

Bon à savoir : une canette de 25 cl de premix ou d’alcopops apporte autant d’alcool qu’un demi de bière soit 10g.

 

A noter : l’Assemblée Nationale a voté le 10 mars 2009 de nouvelles mesures sur la prévention de la consommation d’alcool chez les mineurs. Interdiction de la vente d’alcool aux moins de 18 ans et des open bars, limitation de la vente en stations-service.

La consommation de vin rouge participe à la prévention des maladies cardiovasculaires

Oui et Non. C’est toujours la dose qui fait le poison. Le vin est un produit complexe qui contient plusieurs milliers de composants chimiques et notamment beaucoup de flavonoïdes (substances antioxydantes). Une molécule nommée resvératrol joue un rôle positif sur le système cardiovasculaire, en réduisant la formation de caillots dans les vaisseaux sanguins. Cet effet protecteur du vin rouge fait partie du paradoxe français mais ne doit pas faire oublier le fléau que constituent l’alcoolisme et ses corollaires. A consommer avec modération, un à deux verres par jour pour les femmes et deux à trois verres pour les hommes.

 

A noter : si le resvératrol est une molécule présente en abondance dans le vin, on le trouve aussi dans le raisin (principalement la peau), les framboises, les mûres, les arachides, les baies rouges du genre Vaccinium (airelles, myrtilles, canneberges)

Le vin rouge, à petites doses, améliore la fonction du tissu endothélial qui recouvre la paroi interne du coeur et des vaisseaux sanguins, il permet donc un plus grand flux dans les artères et les vaisseaux sanguins sans en modifier les capacités coagulantes. Autre avantage du vin rouge : il est le seul alcool qui ne réduit pas la capacité de coagulation du sang, en maintenant le taux d’inhibiteurs appelés plasminogènes. D’autres composantes que l’alcool, contenues dans le vin rouge, participeraient à la protection de la fonction cardiaque.

La cuisine au vin est “riche”

Non. Si elle est réalisée avec peu de matières grasses, la cuisine au vin peut permettre la variété dans la confection des plats : un sauté de veau au vin blanc par exemple est une bonne alternative au sempiternel steak salade souvent adopté dans les régimes minceur, car  l’alcool du vin est éliminé au bout de vingt minutes de cuisson. Il ne reste donc que le goût du vin qui confère au plat sa saveur particulière.

 

A noter : les sauces avec déglaçage au vin ou au vinaigre même balsamique contiennent encore de l’alcool. Il faut s’en méfier en cas de sevrage de maladie alcoolique pour l’effet « antabuse » : bouffées de chaleur, rougeur du visage, nausée, voire vomissement etc. qui traduisent des signes d’intolérance à l’alcool.

Le whisky est bon pour les artères

Non. C’est pourtant le prétexte avancé par certains pour boire davantage en se donnant bonne conscience ! Tous les alcools ne sont pas égaux lorsqu’il est question de prévenir les troubles cardiaques : le vin rouge et la bière sont préférables au vin blanc et au whisky.

C’est ce qu’ont découvert des chercheurs grecs (Tousoulis D et coll. Etude parue dans Clinical Nutrition, Août 2008)   qui ont comparé l’effet de quatre types d’alcools sur les fonctions internes du cœur. Ils ont permis de mesurer la réaction de certaines protéines qui jouent un rôle soit dans la coagulation sanguine ou encore dans l’agrégation des plaquettes du sang, soit dans la régulation de l’inflammation.

Selon les résultats, le vin rouge a amélioré la fonction du tissu des parois internes du coeur et des artères. Ces bienfaits ont aussi été observés chez les buveurs de bière et de vin blanc, mais dans une moindre mesure. Le whisky n’a provoqué aucune modification.

Par ailleurs, le vin rouge et la bière ont permis de diminuer le taux de protéines nécessaires à l’agrégation des plaquettes, ce qui préviendrait les dommages du tissu endothélial.

L’effet protecteur de l’alcool sur la santé du coeur diffère donc selon le type que l’on consomme. Mais cet effet ne prévaut que si on le consomme avec modération, soit un à deux verres par jour. « Au-delà de cette quantité, les effets observés s’inversent », avertissent les chercheurs.* C’est aussi l’une des conclusions de la toute récente étude (Foerste M et coll.) publiée en avril 2009 dans l’American Journal of Cardiology. Enfin, il ne faut jamais oublier que tout le monde n’est pas logé à la même enseigne « génétique » et que l’effet de l’alcool peut différer d’un individu à l’autre.

A noter : la consommation moyenne d’alcool en France n’étant pas modérée, il faut se méfier de ne pas tomber dans la banalisation de la prise habituelles de boissons alcoolisées! L’alcool tue beaucoup plus de personnes qu’il n’en protège.